Le fournisseur pionnier de l’industrie mondiale des jeux de casino en ligne Playtech affiche une hausse de 10 % de son chiffre d’affaires en 2024, atteignant 848 millions d’euros pour ses activités en cours. Cette progression est principalement due à la croissance de son segment B2B en Amérique, avec une forte expansion de ses opérations au Canada, aux États-Unis, et en Colombie. Décryptage.
Un virage stratégique majeur vers le B2B pour Playtech
Après avoir conclu la vente de Snaitech à Flutter Entertainment pour la modique somme de 2,3 milliards d’euros, Playtech se repositionne à présent comme un acteur majeur du B2B. Cette transition s’accompagne de la cession de ses actifs Happybet en Allemagne, tout cela marquant la volonté de la firme de se concentrer sur son cœur de métier.
Selon Mor Weizer, PDG de Playtech, l’année 2024 a été exceptionnelle dans le segment B2B, lequel a permis à l’entreprise d’atteindre ses objectifs plus tôt que prévu. « Les Amériques ont été un moteur de croissance important, notamment grâce à Wplay en Colombie et notre expansion continue au Canada et aux États-Unis », a-t-il déclaré.
Des performances très solides en Amérique
En termes de chiffres, le segment B2B a permis à Playtech de générer 754,3 millions d’euros, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. La croissance sur les marchés américains a été particulièrement forte, avec une augmentation de 19 %. Au Canada et aux États-Unis, l’augmentation du CA a atteint 126 %, portée par un nombre croissant d’opérateurs partenaires.
Par ailleurs, Playtech anticipe une nouvelle progression grâce à la régulation attendue des jeux de hasard en ligne en Alberta et en Colombie-Britannique. Au Brésil, les revenus de Playtech ont également enregistré une forte croissance en 2024. Ces derniers seront classés comme revenus régulés dès le premier trimestre 2025.
En Europe, cela dit, les résultats sont plus contrastés. Si l’Espagne et l’Italie affichent une belle dynamique, la Grèce, la Pologne et les Pays-Bas enregistrent un repli en raison de pertes de contrats importants.
Autrement, malgré la perte de Snaitech, les activités B2C en cours, qui incluent Sun Bingo et Happybet, ont généré 97,8 millions d’euros, soit une hausse de 7 % en glissement annuel. Toutefois, Happybet reste déficitaire, avec une perte de bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) ajustée de 11,8 millions d’euros, laquelle est liée à la fermeture de son activité autrichienne.
Des résultats financiers en demi-teinte…
Les coûts d’exploitation ont quant à eux augmenté, entraînant une baisse de 16 % de l’EBITDA à 127,7 millions d’euros et une perte nette de 136,5 millions d’euros. Après ajustements, le bénéfice net atteint 235,9 millions d’euros, en hausse de 58 %.
Playtech vise désormais un EBITDA ajusté compris entre 250 et 300 millions d’euros à moyen terme. Malgré une restructuration en cours, l’entreprise reste confiante dans son avenir en tant que leader du B2B dans l’industrie des jeux de hasard en ligne.
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